Le rôle des entreprises

Le traitement des violences conjugales en entreprise est un enjeu de société émergeant : aujourd’hui, 1 femme sur 10 est victime de violences au sein du couple en France.

Les violences ne s’arrêtent pas au domicile de la victime et peuvent entraîner des conséquences sur sa vie professionnelle et, le cas échéant, sur la vie de l’entreprise : absences, retards, baisse de concentration et de productivité, présence de l’auteur des faits sur le lieu de travail, etc. L’entreprise est également un lieu dans lequel chaque salariée / salarié passe environ un tiers de son temps.

Bien que l’entreprise détienne un rôle professionnel qui lui est propre, et qu’elle ne puisse prétendre remplacer l’action menée par les structures sociales, elle peut devenir un lieu de ressource privilégié afin d’informer, soutenir et orienter les femmes victimes de violences.

Un guide intitulé Violences faites aux femmes : quels rôles pour les DRH et les managers ?  a été produit par ONU Organisation des Nations unies Femmes France avec le soutien de l’association nationale des Directeurs des Ressources Humaines (ANDRH).
Son objectif est de fournir aux DRH, aux managers, et à toute personne soucieuse de contribuer à un environnement de travail plus sûr, une boussole de référence pour qu’ils puissent mieux traiter le sujet dans leurs organisations et prodiguer aux victimes les orientations et les soutiens dont elles ont besoin dans ces épreuves.

Pour la fonction publique, la Direction générale de l’administration et de la fonction publique diffuse un guide pratique relatif à la prise en charge par les employeurs publics des violences conjugales et intrafamiliales : « Violences conjugales et intrafamiliales. Comprendre, alerter, accompagner » .
Il vise à fournir aux employeurs publics un mode opératoire pour la prise en compte des violences d’origine extra-professionnelle détectées sur le lieu de travail.

Il propose une définition des violences conjugales et intrafamiliales ainsi qu’une analyse de leur impact sur les organisations de travail.
Il détaille les outils et les dispositifs pouvant être mobilisés afin de sensibiliser les agentes et agents, faciliter la détection et favoriser un climat propice à la libération de la parole.
Il contient des informations essentielles à propos de l’accueil, de la mise en sécurité des victimes, des aides mobilisables (logement et garde d’enfant), mais aussi concernant l’accompagnement psychologique et juridique des victimes et de leurs collègues.
Il fournit enfin une liste exhaustive de contacts utiles en annexe.