Cyberviolences

La Cyber-misogynie et le Cyber-sexisme connaissent une hausse inquiétante depuis quelques années. Ces phénomènes peuvent être définis comme des comportements d’agression portant atteinte à l’intégrité physique, sexuelle, psychologique, économique ou sociale des femmes et des personnes LGBT+ via les médias numériques (Internet, textos, courriels, médias sociaux, sites de clavardage, jeux vidéo en communauté...).

Le cybersexisme touche majoritairement les filles et les femmes mais aussi certains garçons et hommes qui ne correspondent pas aux normes masculines dominantes.

Bien qu’elles soient faites de manière virtuelle, ces violences ont des répercussions bien réelles (perte d'estime de soi, sentiment d'insécurité et de peur quasi permanente, désespoir, idées suicidaires, suicide...). Certains agresseurs en ligne peuvent également passer à l’acte dans la vie réelle.

Quelques chiffres :

  • 7 femmes sur 10 indiquent avoir été victime de violences en ligne au cours de sa vie
  • 1 fille sur 5 a subi des insultes sur son poids, sa taille ou toute autre particularité physique contre 1 garçon sur 8
  • 1 fille sur 6 a reçu des SMS à caractère sexuel sans en avoir envie
  • 80% des femmes victimes de violences conjugales ont reçu des insultes et injures répétées, et la moitié affirme avoir reçu des menaces de mort de leur partenaire (ou ex) via le numérique.

Que faire si on est victime ou témoin de cyberviolences ?

  • Si cela est possible bloquez l’auteur, cela évitera de nouveaux messages.
  • Conservez des preuves pour sanctionner l’auteur par des captures d’écran des commentaires, des vidéos, des dates, des lieux, des sites, etc.
  • Signalez le contenu abusif et demander sa suppression. La plupart des réseaux sociaux ont une option de signalement auprès de leurs services de modération. Vous pouvez aussi signaler le contenu auprès de sites comme www.internet-signalement.gouv.fr ou www.pointdecontact.net.
  • Portez plainte si vous le pouvez : ces actes sont punis par la loi. Vous pouvez vous rendre dans un commissariat de police ou en gendarmerie, y compris si vous êtes mineur/mineure.

Dans tous les cas, ne restez pas seul, il faut en parler !

Ce que dit la loi :

Sur Internet aussi le sexisme est une violence : la loi vous protège.

Par exemple, l’article 226-2-1 du Code pénal condamne de 2 ans de prison et 60 000 euros d’amende le délit de revanche pornographique (revenge porn).

La publication de photos ou vidéos sans le consentement de la ou des personnes représentées est une atteinte à la vie privée. La loi protège également contre les publications de propos insultants ou injurieux, les menaces, le piratage, etc.

Quel accompagnement professionnel ?

Télécharger le et le guide CyberSexisme et le guide Cyberviolences conjugales

  • Afficher dans votre salle d’attente et vos bureaux les affiches pour informer les victimes;
  • Poser des questions ciblées à toutes les victimes pour repérer les cyberviolences, car elles n’en parlent pas spontanément et/ou elles les banalisent ;
  • Aider la victime à décrypter la stratégie de l’agresseur dans le numérique ;
  • Expliquer à la victime ses droits, la possibilité de porter plainte et comment rassembler les preuves des violences subies ;
  • Apporter à la victime des conseils spécifiques sur la sécurité numérique et l’orienter vers des ressources pour se protéger des logiciels espions et d’autres dispositifs de surveillance.

Plus d’informations sur sujet à retrouver sur le site Stop Cybersexisme.