Mixité des métiers

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De quoi parle-t-on ?

À l’école, les filles et les garçons construisent des parcours distincts. En effet, l'intériorisation des stéréotypes de genre entraînent les filles et les garçons à choisir des orientations différentes. À tout niveau d'étude, les filles ont de meilleurs résultats que les garçons pourtant elles choisissent beaucoup moins les filières sélectives. Au lycée, les filles sont minoritaires en terminale scientifique, elles optent massivement pour les séries générales littéraire et économique ainsi que les sections technologiques tertiaires. Pour celles qui rejoignent l’enseignement supérieur, l’orientation s’effectue plutôt vers des carrières dans le domaine médico‑social ou médical et les sciences humaines.

Conséquence de ces orientations scolaires différenciées, femmes et hommes ne travaillent pas dans les mêmes secteurs d’activité. Les femmes se concentrent majoritairement dans 10 familles professionnelles là ou les hommes ont accès à au moins 17 familles professionnelles. En effet, 45% des femmes travaillent dans le secteur de l’administration publique, l’enseignement, la santé humaine et l’action sociale, contre 19% des homme. Cette concentration sectorielle de l’emploi des femmes a peu évolué au cours du temps. Ainsi, les femmes ont moins souvent accès aux postes les mieux payés et travaillent dans des entreprises et secteurs d’activité moins rémunérateurs.

Pour le marché du travail, la politique de mixité s’appuie sur plusieurs dispositifs :

  • loi du 5 mars 2014 relative à la formation professionnelle, à l’emploi et à la démocratie sociale et loi du 4 août 2014 pour l’égalité réelle : parité imposée au sein des fédérations sportives, des mutuelles ou de tout autre secteur de la vie sociale des salariés ;
  • loi du 17 août 2015 portant sécurisation des parcours et du retour à l’emploi : impératif pour les entreprises d’engager une négociation chaque année en faveur de « l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes et la mixité au travail » ;
  • loi du 24 décembre 2021 visant à accélérer l’égalité économique et professionnelle : obligation pour les établissements d’enseignement supérieur de publier des indicateurs relatifs à la répartition des élèves par sexe et par filière.

Aujourd’hui, la faible représentation des femmes dans certaines filières et plus particulièrement dans les professions « STIM » (Sciences, Technologies, Ingénierie et Mathématiques) génère un gigantesque manque à gagner en matière de croissance économique, d’innovation, de diversité de contenus et de créativité.

Afin de promouvoir l’entrée des femmes dans les secteurs les plus masculinisés, le Plan Toutes et Tous égaux prévoit d’apporter un accompagnement global à 10 000 jeunes femmes désirant poursuivre des études supérieures dans les filières de la tech et du numérique en agissant sur l'ensemble des freins identifiés (ressources financières, confiance en soi, réseaux).